L’article 24 de la loi du 29 juillet 1881, dans son alinĂ©a 8, rĂ©prime le dĂ©lit de provocation Ă la discrimination raciale.
Il dispose que « ceux qui auront provoquĂ© Ă la discrimination, Ă la haine ou Ă la violence Ă l’Ă©gard d’une personne ou d’un groupe de personnes Ă raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance Ă une ethnie, une nation, une race ou une religion dĂ©terminĂ©e, seront punis d’un emprisonnement d’un an et d’une amende de 45 000 € ».
Les propos doivent avoir Ă©tĂ© prononcĂ©s dans des termes et dans un contexte impliquant une volontĂ© de leur auteur de convaincre d’autres personnes. L’auteur cherche l’adhĂ©sion des tĂ©moins de ses propos et pas seulement Ă blesser une cible.
L’incitation Ă la haine raciale se diffĂ©rencie donc de l’injure.
Les personnes physiques encourent, comme peine principale, l’amende des contraventions de la cinquième classe, c’est-Ă -dire un maximum de 1 500 €.
Les personnes morales sont passibles de l’amende quintuplĂ©e et de la confiscation de la chose. En cas de rĂ©cidive, les taux des amendes sont doublĂ©s.
L’incitation Ă la haine raciale concerne des propos haineux ou violents mais sans accusation prĂ©cise. Accuser un groupe ou une personne d’un fait prĂ©cis pourtant atteinte Ă l’honneur (telle infraction, tel comportement…) est un cas de diffamation.
Le délai de prescription se compte à partir de la date de publication ou de prononciation des propos. Il est de :
- 1 an pour une incitation publique,
- 3 mois pour une incitation non publique.